"La durabilité est une erreur", selon Thomas Rau, architecte spécialiste du développement durable aux Pays-Bas. Nous sommes soucieux d’optimiser les processus, mais ce ne sont que de petits changements : la domination de l’homme sur terre continue comme d'habitude. Selon M. Rau, tout le système doit fondamentalement se transformer. C'est précisément pour cette raison que Thomas Rau a été invité à une conférence pour l'équipe de Montea.
Au lieu de nous concentrer sur la pénurie, nous examinons de plus près l'abondance disponible. Au lieu de démolir de vieux bâtiments et d'éliminer complètement les déchets, nous cherchons quelles matières premières nous pouvons réutiliser pour la construction d’un nouveau bâtiment. Finalement, lorsque nous développons un nouveau bâtiment, nous préférons choisir à l'avance les matières premières que nous pourrons réutiliser après la première utilisation. Nous ne devrions pas déprécier la valeur des éléments: nous devrions décrire la valeur des composants
Dépôt
Les déchets sont matériels sans identité, dit M. Rau. Si nous identifions les composants à l'avance, la valeur de ces éléments est conservée car ils peuvent être réutilisés. Nous devons donc anticiper, au lieu de penser. Il plaide pour considérer un bâtiment comme une «banque de matériels» et pour lister toutes les pièces utilisées dans un «passeport». Un bâtiment est ainsi un dépôt de matériel utilisable. La valeur n'est pas radiée à zéro, la valeur permanente des matériaux est prise en compte.
Espace
L'architecture des bâtiments doit changer, mais le business plan aussi. Quand nous voulons voyager, nous réservons une place dans un avion pour un vol spécifique vers une destination spécifique. Pour cela, nous payons un prix, il n'est pas nécessaire de payer le kérosène séparément. Nous pouvons également appliquer ce principe à l’architecture, dit M. Rau. Nous pourrions acheter un service plutôt qu’une propriété. De la lumière au lieu de l’éclairage. Des lavages à la place d'une machine à laver. La mobilité au lieu d’une voiture. De l’espace au lieu d’un terrain.
Puissance
M. Rau est partisan de soumettre les demandes d'offres non pas à des personnes qui ont l'habitude de répondre à ces questions, mais à ceux qui peuvent donner une réponse appropriée. Bien sûr, l'éclairage est nécessaire dans un bâtiment. Normalement, le nombre de luminaires requis est compté. Cependant, ce qui est vraiment nécessaire, c'est un certain nombre de lux pendant une certaine période de temps. Et cela contre une certaine facture d'énergie. M. Rau et Philips ont réussi à intégrer cela dans un modèle innovant et plus léger sur le plan énergétique, «Light as a service», en utilisant moins de lampes et en réalisant des économies importantes sur les factures d'énergie.
Le pouvoir et la responsabilité sont rassemblés dans une telle structure et ça marche mieux, explique M. Rau.
La conférence donnée par Thomas Rau s'inscrit dans notre ambition commune de préparer de manière optimale et durable nos bâtiments pour l'avenir. Montea considère que c'est son rôle de réfléchir sur l'avenir et d'inspirer les partenaires à travailler avec nous dans ce domaine. Nous voulons changer avant d’en être contraint.